Rechercher des sources: « Man » s Search for Meaning « – actualités · journaux · livres · érudit · JSTOR (novembre 2011) (Découvrez comment et quand supprimer ce modèle de message)
Frankl identifie trois psychologiques réactions ressenties par tous les détenus à un degré ou à un autre: (1) choc lors de la phase initiale dadmission au camp, (2) apathie après sêtre habitué à lexistence du camp, dans lequel le détenu névalue que ce qui aide lui-même et ses amis à survivre, et (3) des réactions de dépersonnalisation, de déformation morale, damertume et de désillusion sil survit et est libéré.
Frankl conclut que le sens de la vie se trouve à chaque instant de la vie; la vie ne cesse jamais davoir un sens, même dans la souffrance et la mort. Lors dune séance de thérapie de groupe pendant un jeûne de masse infligé aux détenus du camp essayant de protéger un codétenu anonyme contre les représailles mortelles des autorités, Frankl a proposé que pour toute personne dans un état désastreux, il y ait quelquun qui regarde en bas, un ami, une famille membre, ou même Dieu, qui ne s’attendrait pas à être déçu. Frankl conclut de son expérience que les réactions psychologiques d’un prisonnier ne sont pas uniquement le résultat des conditions de sa vie, mais aussi de la liberté de choix qu’il a toujours souffrance sévère. Lemprise intérieure quun prisonnier a sur son moi spirituel dépend de son espoir dans le futur, et quune fois quun prisonnier perd cet espoir, il est condamné.
Frankl conclut également quil ny a que deux races dhommes , des hommes honnêtes et indécents. Aucune société n’est libre de l’un ou de l’autre, et il y avait donc des gardes nazis «décents» et des prisonniers «indécents», notamment les kapo qui torturaient et maltraitaient leurs codétenus à des fins personnelles.
Son dernier passage dans la première partie décrit la réaction psychologique des détenus à leur libération, quil sépare en trois étapes. Le premier est la dépersonnalisation – une période de réajustement, au cours de laquelle un prisonnier revient progressivement au monde. Au début, les prisonniers libérés sont si engourdis quils sont incapables de comprendre ce que signifie la liberté ou dy répondre émotionnellement. Une partie dentre eux pense que cest une illusion ou un rêve qui leur sera enlevé. Lors de leur première incursion en dehors de leur ancienne prison, les prisonniers se sont rendu compte quils ne pouvaient pas comprendre le plaisir. Les fleurs et la réalité de la liberté dont elles rêvaient depuis des années étaient toutes surréalistes, impossibles à saisir dans leur dépersonnalisation.
Le corps est le premier élément à sortir de cette étape, répondant par de grands appétits de manger et vouloir dormir davantage. Ce nest quaprès la reconstitution partielle du corps que lesprit est enfin capable de répondre, car « la sensation a soudainement brisé les étranges chaînes qui lavaient retenu » (111).
Cela commence la deuxième étape, dans laquelle il est un danger de déformation. Au fur et à mesure que la pression intense exercée sur lesprit est libérée, la santé mentale peut être mise en danger. Frankl utilise lanalogie dun plongeur soudainement libéré de sa chambre de pression. Il raconte lhistoire dun ami qui est devenu immédiatement obsédé par la dispensation de la même violence dans le jugement de ses agresseurs quils lui avaient infligée.
De retour chez eux, les prisonniers ont dû lutter contre deux expériences fondamentales qui pourraient nuisent également à leur santé mentale: amertume et désillusion. La dernière étape est lamertume face au manque de réactivité du monde extérieur – une « superficialité et un manque de sentiment … si dégoûtant quon a finalement eu envie de se glisser dans un trou et de ne plus entendre ni voir les êtres humains » (113). Le pire était la désillusion, qui était la découverte que la souffrance ne sarrête pas, que le bonheur tant attendu ne viendra pas. Ce fut lexpérience de ceux qui – comme Frankl – sont rentrés chez eux pour découvrir que personne ne les attendait. Lespoir qui les avait soutenus tout au long de leur séjour dans le camp de concentration avait maintenant disparu. Frankl cite cette expérience comme la plus difficile à surmonter.
Avec le temps, cependant, lexpérience du prisonnier dans un camp de concentration nest finalement plus quun cauchemar dont il se souvient. De plus, il en vient à croire que il na plus rien à craindre, « sauf son Dieu » (115).