Après la chute des Girondins, les Montagnards ont été laissés pour faire face à la situation désespérée du pays positionner. Menacée de lintérieur par le mouvement pour le fédéralisme et par la guerre civile en Vendée dans le nord-ouest et menacée aux frontières par la coalition anti-française, la Révolution mobilise ses ressources pour la victoire. Dans son journal, Robespierre notait quil fallait «une volonté une» («une seule volonté») et que ce pouvoir dictatorial devait caractériser le gouvernement révolutionnaire. Ses organes essentiels avaient été créés, et il se mit à les faire fonctionner.
Le 27 juillet 1793, Robespierre a pris sa place au Comité de Salut public, qui avait été créé pour la première fois en avril. Alors que certains de ses collègues étaient en mission et que dautres étaient préoccupés par des missions spéciales, il sefforça déviter la division parmi les révolutionnaires en sappuyant sur les sociétés jacobines et les comités de vigilance. Désormais, ses actions devaient être inséparables de celles du gouvernement dans son ensemble. En tant que président du Club Jacobin puis de la Convention nationale, il dénonce les stratagèmes des radicaux parisiens connus sous le nom dEnragés, qui utilisent la pénurie alimentaire pour agiter les sections parisiennes. Robespierre a répondu aux manifestants le 5 septembre en promettant des prix maximaux pour toutes les denrées alimentaires et une milice révolutionnaire à utiliser à lintérieur contre les contre-révolutionnaires et les stockeurs de céréales.
Afin de provoquer une conscription de masse, une dictature économique et totale guerre, il a demandé dintensifier le règne de la terreur. Mais il s’oppose aux exécutions inutiles, protégeant les députés qui avaient protesté contre l’arrestation des Girondins et de la sœur du roi. Il a été écœuré par les massacres tolérés par les représentants en mission (membres de la Convention nationale envoyés pour briser lopposition dans les provinces) et a exigé leur rappel pour «déshonneur de la Révolution».
Robespierre a consacré son rapport de 5 Nivôse an II (25 décembre 1793) pour justifier la dictature collective de la Convention nationale, la centralisation administrative et la purge des autorités locales. Il protesta contre les différentes factions qui menaçaient le gouvernement. Les hébertistes, les Cordeliers et les militants populaires ont tous appelé à des mesures plus radicales et encouragé la déchristianisation et la poursuite des amasseurs de nourriture. Leurs excès ont effrayé les paysans, qui ne pouvaient se réjouir des décrets des 8 et 13 ventôse an II (26 février et mars 3, 1794), qui prévoyait la répartition parmi les pauvres des biens des suspects.
Reparaissant au Jacobin Club après un mois de maladie, Robespierre dénonça la r Le révolutionnaire politique Jacques-René Hébert et ses adhérents, qui avec quelques agents étrangers ont été exécutés en mars. Ceux qui voulaient, comme Georges Danton, mettre un terme au règne de la terreur et à la guerre attaquaient la politique du Comité de salut public avec une violence croissante. Robespierre, quoique encore hésitant, dirigea la Convention nationale contre ces soi-disant indulgents. Les dirigeants dantonistes et les députés compromis dans la liquidation de la Compagnie française des Indes orientales ont été guillotinés le 16 germinal (5 avril).
Un déiste dans le style de Jean-Jacques Rousseau , Robespierre désapprouve le mouvement anti-chrétien et les «mascarades» du culte de la raison. Dans un rapport à la Convention nationale en mai, il affirme lexistence de Dieu et limmortalité de lâme et sefforce de rallier les révolutionnaires autour dun la religion civique et le culte de lÊtre suprême. Le fait quil soit resté extrêmement populaire est démontré par les ovations publiques quil a reçues après la tentative infructueuse dHenri Admirat contre sa vie le 3 prairial (22 mai). 4 juin), par un vote de 216 sur 220. À ce titre, il dirige la fête de lÊtre suprême («Etre suprême») dans les jardins des Tuileries le 20 prairial (8 juin), qui devait fournir à ses ennemis un autre arme contre lui.