John C. Calhoun (Français)

Champion des droits des États

Calhoun a été élu vice-président en 1824 sous John Quincy Adams et a été réélu en 1828 sous Andrew Jackson. Dans les années 1830, Calhoun devint aussi extrême dans son dévouement à la stricte construction de la Constitution des États-Unis quil lavait été auparavant dans son soutien au nationalisme. À lété 1831, il avoua ouvertement sa croyance en lannulation, position quil avait invoquée anonymement trois ans plus tôt dans lessai South Carolina Exposition and Protest. Chaque État était souverain, affirmait Calhoun, et la Constitution était un pacte entre les États souverains. Par conséquent, nimporte quel État (mais pas la Cour suprême des États-Unis) pourrait déclarer un acte du Congrès inconstitutionnel. Calhoun a exposé sa position dans son discours au peuple des États-Unis le 24 novembre 1832, dans lequel il disait, en partie:

Nous, alors , considérez comme incontestable que, lors de la séparation davec la Couronne de Grande-Bretagne, les peuples des diverses colonies sont devenus des États libres et indépendants, dotés du plein droit à lautonomie gouvernementale; et qu’aucun pouvoir ne peut être exercé légitimement sur eux sans le consentement et l’autorité de leurs États respectifs, exprimés ou implicites. Nous considérons également quil est également incontestable que la Constitution des États-Unis est un pacte entre les peuples de plusieurs États, constituant des communautés libres, indépendantes et souveraines; que le gouvernement quil a créé a été formé et nommé pour exécuter, conformément aux dispositions de linstrument, les pouvoirs qui y sont accordés en tant quagent conjoint des divers États; que tous ses actes, transcendant ces pouvoirs, sont simplement et deux-mêmes nuls et non avenus, et quen cas de telles infractions, cest le droit des États, en leur qualité souveraine, chacun agissant pour lui-même et ses citoyens, de la même manière comme ils ont adopté la Constitution pour en juger en dernier ressort et adopter les mesures – non incompatibles avec le pacte – jugées aptes à arrêter lexécution de lacte dans leurs limites respectives. Tel est le droit des États en référence à un acte inconstitutionnel du gouvernement; nous ne considérons pas non plus leur devoir de lexercer en des occasions appropriées moins certain et impératif que le droit lui-même est clair.

Les partisans de la mesure annulée, selon à la théorie, devrait alors obtenir un amendement à la Constitution – qui a exigé un vote des deux tiers de chaque chambre du Congrès et la ratification par les trois quarts des États – confirmant le pouvoir du Congrès de prendre une telle action.

Bien que le tarif soit le problème spécifique de la crise de lannulation de 1832-1833, Calhoun se battait en fait pour la protection de «linstitution particulière» du Sud, lesclavage, quil craignait un jour dêtre aboli par une majorité du Nord en Le tarif, avancé par Calhoun dans lune de ses lettres publiques, est « dune importance bien inférieure à la grande question à laquelle il a donné lieu … le droit dun État dintervenir, en dernier ressort, pour arrêter un acte inconstitutionnel du gouvernement général. »

À Calhoun S chagrin, une majorité des États du Sud a formellement et avec véhémence rejeté sa doctrine de lannulation. Même Jefferson Davis, qui a ensuite été président des États confédérés dAmérique pendant la guerre civile américaine, a nié le droit dun État dannuler un acte du Congrès.

Un génie en lui-même, Calhoun navait pas la capacité de une amitié étroite et a finalement conduit la plupart de ses associés dans une hostilité active, notamment le président Jackson. Son bannissement par Jackson était, cependant, principalement une question de malchance. Personne na fait plus pour faire de Jackson le président que Calhoun, et ses perspectives en 1828 étaient des plus prometteuses. «Jétais candidat à la réélection (en tant que vice-président) sur un ticket avec le général Jackson lui-même», écrivit-il plus tard, «avec une certaine perspective du succès triomphant du ticket, et une perspective juste de la plus haute fonction à laquelle le citoyen peut aspirer. Mais Calhoun sest joint à sa femme et aux épouses dautres membres du cabinet dans un boycott social de Peggy Eaton, lépouse du secrétaire à la guerre, pour son adultère présumé. Jackson a sauté à la défense dEaton et a finalement renvoyé tout son cabinet et a rompu avec le vice-président. À la fin de 1832, Calhoun démissionna de la vice-présidence, fut élu au Sénat et débattit en vain de Daniel Webster pour défendre sa chère doctrine de lannulation. Il a passé les 20 dernières années de sa vie au Sénat à travailler pour unir le Sud contre lattaque abolitionniste contre lesclavage, et ses efforts ont consisté à sopposer à ladmission de lOregon et de la Californie à lUnion en tant quÉtats libres.Ses efforts ont été vains, cependant, et sa défense exubérante de lesclavage en tant que «bien positif» a suscité un fort sentiment anti-sudiste dans les États libres.

Les remarques quil a prononcées en février sont typiques de la défense de lesclavage de Calhoun. 1837 (extrait ici):

Nous, du Sud, ne voulons pas, ne pouvons pas abandonner nos institutions. Pour maintenir les relations existantes entre les deux races habitant cette section de l’Union est indispensable à la paix et au bonheur de l’un et de l’autre. Elle ne peut être renversée sans tremper le pays de sang et extirper l’une ou l’autre des races. Quelle soit bonne ou mauvaise, elle a grandi avec notre société et nos institutions et l’est ainsi entrelacée avec eux que la détruire serait nous détruire en tant que peuple, mais ne laissez pas moi être compris comme admettant, même par implication, que les relations existantes entre les deux races, dans les États esclavagistes, sont un mal. Je le tiens pour être un bien, comme il sest jusquà présent prouvé être, t o les deux, et continuera à le prouver, si ce nest dérangé par lesprit déchu de lAbolition.

Je fais appel aux faits. Jamais auparavant la race noire de lAfrique centrale, depuis laube de lhistoire jusquà nos jours, na atteint une condition aussi civilisée et aussi améliorée, non seulement physiquement mais moralement et intellectuellement. Il est venu parmi nous dans un état bas, dégradé et sauvage, et, au cours de quelques générations, il a grandi sous le soin nourricier de nos institutions, aussi vilipendées quelles lont été, à son état civilisé comparé actuel. Ceci, avec laugmentation rapide du nombre, est une preuve concluante du bonheur général de la race, malgré toutes les histoires exagérées du contraire.

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