Étude: Ne pas mettre en œuvre le protocole CIWA (benzodiazepines) inutilement

Dans un article publié le 27 avril dans JAMA Internal Medicine, «Challenges in Prediction, Diagnosis, and Treatment of Alcohol Seval in Medically Ill Hospitalized Patients: A Teachchable Moment», Thomas D. Brothers, MD, and Paxton Bach, MD, écrivez sur le cas dun homme admis à lhôpital pour une résection intestinale planifiée. Le patient a déclaré quil buvait 8 à 10 onces de whisky par jour mais que son dernier verre avait eu lieu trois jours avant son admission. Il ny avait aucun symptôme de sevrage alcoolique. au cours de la première semaine. Mais il a dû être réopéré durgence le jour 6, et le jour 9, il est devenu désorienté et inattentif, avec de gros abcès intra-abdominaux. Le jour 13, il est devenu plus agité et confus, et les cliniciens ont mis en œuvre un protocole de traitement de sevrage. en utilisant la clinique Échelle dévaluation du sevrage de linstitut pour lalcool (CIWA). Il a obtenu un score élevé – anxiété, agitation, hallucinations et désorientation – et a reçu 10 mg de diazépam, une amélioration de ses symptômes ne nécessitant aucun autre médicament. Cependant, le lendemain, il était encore plus confus et agité, marquant à nouveau un score élevé. Après une autre dose de 10 mg de diazépam, il est devenu sédatif et a dû être transféré dans une unité surveillée. «Dans ce cas, une mauvaise compréhension de lhistoire naturelle du sevrage alcoolique a conduit léquipe de patients hospitalisés à mal diagnostiquer le sevrage alcoolique et à mettre en œuvre de manière inappropriée un protocole CIWA», ont écrit les chercheurs. «Les symptômes de sevrage alcoolique commencent généralement 6 à 12 heures après le dernier verre et le pic de 24 à 72 heures. Bien que des crises liées au sevrage puissent survenir à tout moment au cours de cette évolution, le delirium tremens a tendance à survenir trois à sept jours après le dernier verre, et seulement après avoir progressé à travers des symptômes plus légers. Pour ce patient, lapparition aiguë dun sevrage alcoolique sévère plus dune semaine après le dernier verre serait très inhabituelle, surtout sans démonstration préalable dun léger sevrage. Les patients deviennent agités dans certaines conditions médicales, y compris la douleur et lintubation. Dans ce cas, le patient a reçu inutilement de fortes doses de benzodiazépines. Il nétait pas en sevrage alcoolique.

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