Discussions sur la limitation des armes stratégiques

Pourparlers sur la limitation des armes stratégiques

US Pres. Jimmy Carter (assis à gauche) et le secrétaire général soviétique Leonid Brejnev signant le traité SALT II à Vienne, le 18 juin 1979.

Bill Fitz-Patrick

Parmi lensemble daccords résultant (SALT I), les plus importants étaient le Traité sur les systèmes de missiles anti-balistiques (ABM) et lAccord intérimaire et le Protocole sur la limitation des armes stratégiques offensives. Les deux ont été signés par Pres. Richard M. Nixon pour les États-Unis et Leonid Brejnev, secrétaire général du Parti communiste soviétique, pour lURSS le 26 mai 1972, lors dune réunion au sommet à Moscou.

Le traité ABM réglementait les missiles antibalistiques qui pourraient théoriquement être utilisés pour détruire les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) lancés par lautre superpuissance. Le traité limitait chaque partie à une seule zone de déploiement ABM (cest-à-dire un site de lancement de missiles) et à 100 missiles intercepteurs. Ces limitations ont empêché l’une ou l’autre des parties de défendre plus d’une petite partie de l’ensemble de son territoire et ont ainsi soumis les deux parties à l’effet dissuasif des forces stratégiques de l’autre. Le traité ABM a été ratifié par le Sénat américain le 3 août 1972. LAccord intérimaire a gelé le nombre dICBM et de missiles balistiques lancés par sous-marins (SLBM) de chaque côté aux niveaux actuels pendant cinq ans, en attendant la négociation dun SALT II plus détaillé. En tant quaccord exécutif, il ne nécessitait pas la ratification du Sénat américain, mais il a été approuvé par le Congrès dans une résolution commune.

Démantèlement du bombardier Myasishchev M-4. Traité II, août 1989.

© Sovfoto — Universal Images Group / age fotostock

Les négociations SALT II ouvert à la fin de 1972 et a continué pendant sept ans. Un problème fondamental dans ces négociations était lasymétrie entre les forces stratégiques des deux pays, lURSS sétant concentrée sur les missiles à grandes ogives tandis que les États-Unis avaient développé des missiles plus petits dune plus grande précision. Des questions se sont également posées concernant les nouvelles technologies en cours de développement, les questions de définition et les méthodes de vérification.

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Comme finalement négocié, le traité SALT II a fixé des limites au nombre de lanceurs stratégiques (cest-à-dire des missiles qui peuvent être équipés de plusieurs véhicules de rentrée pouvant être ciblés indépendamment), dans le but de différer le moment où les systèmes ICBM terrestres des deux parties deviendraient vulnérables aux attaques de tels missiles. Des limites ont été fixées sur le nombre dICBM MIRVed, de SLBM MIRVed, de bombardiers lourds (cest-à-dire à longue portée) et du nombre total de lanceurs stratégiques. Le traité a fixé une limite globale denviron 2 400 de tous ces systèmes darmes pour chaque partie. Le traité SALT II a été signé par le Prés. Jimmy Carter et Brejnev à Vienne le 18 juin 1979 et a été soumis au Sénat américain pour ratification peu de temps après. Mais de nouvelles tensions entre les superpuissances ont poussé Carter à retirer le traité de lexamen du Sénat en janvier 1980, après linvasion soviétique de lAfghanistan. Cependant, les États-Unis et lUnion soviétique ont volontairement respecté les limites darmes convenues dans SALT II les années suivantes. Pendant ce temps, les négociations renouvelées qui se sont ouvertes entre les deux superpuissances à Genève en 1982 ont pris le nom de pourparlers sur la réduction des armements stratégiques (START).

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